Kyoto 2017

Après Kyoto 2018, voici Kyoto 2017, en toute logique. Je rattrape donc maintenant la diffusion des photos faites il y a trois ans.

Kyoto étant l’ancienne capitale du Japon, elle est très riche de lieux historiques préservés ou reconstitués. Il y a quelque chose à voir quasiment à chaque rue et l’on est vite submergé de nouveautés magnifiques ou surprenantes.

Pour commencer, pas besoin d’aller bien loin. À peine sorti de l’hôtel, on visite le parc en face. L’automne voit rougir les feuilles des érables et on découvre que le lieu est prisé pour servir de décor aux photos de mariage des jeunes couples japonais.

Nous les retrouverons plus tard sous un érable pour une séance photos.

Au même endroit encore un autre jeune couple.

Au hasard des rues, nous tombons sur un petit temple dédié au lapin. Dans le folklore japonais, le lapin est un animal intelligent et porte-bonheur.

Les vêtements traditionnels que l’on voit sur la photo précédente sont généralement loués aux touristes. Ils peuvent être japonais et désirer renouer avec leurs traditions, comme ils peuvent être asiatiques au sens large, chinois, taïwanais ou autre, et avoir envie d’une tenue probablement plus ressentie comme folklorique.

Cependant, si vous êtes des occidentaux, sans vous commander, je ne saurais trop vous déconseiller de porter ces tenues. J’ai vu de nombreux touristes non-asiatiques les porter ici, et, rien à faire, c’est ridicule. Même une jolie occidentale ne peut porter des telles robes, à moins d’être plutôt petite et fine, peut-être…

Un peu plus loin encore, un grand temple accueille une foule d’enfants. Je n’ai presque pas pris de photos de ce temple, car, on reste dans le modèle vu et revu un peu partout au japon. N’étant pas connaisseur en architecture traditionnelle japonaise, j’ai parfois l’impression de prendre constamment le même bâtiment.

Pourquoi tous ces enfants ? je ne sais pas, mais il s’agissait certainement d’une tradition car ils avaient approximativement le même âge et étaient tous richement habillés. Je n’ai pas osé multiplier les clichés ici car prendre des enfants en photo peut éventuellement être mal interprété. Je n’en ai prise qu’une seule vu que cela semblait faire plaisir au père qui l’accompagnait.

Le vêtement porté par l’enfant n’était pas un simple tissu aux motifs imprimés. Il était intégralement brodé. Rien de luxueux, mais il s’agissait tout de même d’un beau tissu de qualité. Peut-être était-il loué pour l’occasion. On remarquera que le père veille bien à tenir le pan du vêtement afin de ne pas l’abîmer sur les marches.

Gion est un des quartiers incontournables de Kyoto. Son architecture reprend les codes du Japon du début du 20e siècle que nous avons tous connu à travers de nombreux films ou dessins animés japonais. Là encore, c’est le rendez-vous des jeunes couples en quête de photos inoubliables.

Cette jeune mariée a été bien gentille de me sourire bien que je n’aie été qu’un touriste anonyme en train de prendre une photo sans autre forme de politesse. Même si les choses se passent généralement mieux que prévu avec les personnes photographiées, je dois dire que j’ai toujours de la difficulté à prendre les gens inconnus en photo.

Ici, un couple se prend lui-même en photo…

…avant de vérifier le résultat.

Je ne me souviens plus où se trouvait et ce qu’était cette tour. Je crois me souvenir que nous sommes tombés dessus par hasard, lors de notre trajet à vélo.

Le clou de la visite à Kyoto a bien sûr été le célèbre pavillon d’or, le Kinkaku-ji, et ce même si l’ambiance n’était pas vraiment à la contemplation et au recueillement. Il y avait un monde fou et il était quasiment impossible de faire une vue sans touriste dessus. Le cliché que vous voyez ci-dessous a été acquis de haute lutte en jouant des coudes pour trouver le bon emplacement, sans arbre, avec un angle satisfaisant, pour enfin appuyer sur le déclencheur en vitesse. J’ai pu prendre plusieurs photos, mais sans trop tarder car du monde attendait derrière.

Un autre lieu incroyable est le Fushimi Inari-taisha. Il s’agit d’une longue marche, au fort dénivelé par endroits, encadrée tout le long par de grands portiques rouges.

La lumière ci-dessous est juste exceptionnelle. Le soleil est ici devant nous, mais chaque portique diffuse la lumière rougeoyante vers le fond et éclaire l’élément derrière lui qui, à son tour, renvoie la lumière vers l’appareil. L’essentiel de la lumière est donc ici diffusée, il n’y a presque pas de lumière directe du soleil.

Et, coup de chance, dans cette lumière incroyable, deux très belles jeunes femmes en habit traditionnel auxquelles j’avais à peine fait attention au moment de la prise de vue. Les circonstances font étrangement bien les choses parfois.

J’insiste, il n’y a vraiment que les asiatiques qui peuvent porter ce type de robe.

Ne me demandez pas ce qu’est ce lieu et la signification de tous ces portiques, je crois seulement savoir que chacun d’eux est un don et est donc financé par les fidèles. Le portique est d’autant plus grand que le don est important. C’est ainsi qu’on peut trouver par endroit de tout petits portiques.

Ce lieu, en marge du Fushimi Inari Taisha, est dédié au renard.

Et là, il y en a tellement qu’il devient difficile de savoir quoi en faire…

Dernier jour à Kyoto, je ne me souviens plus exactement où nous les avons vues, peut-être du côté de Ponto-chō, nous sommes tombés sur des geishas. Je dois dire que je n’espérais même pas en voir. J’ai sauté sur l’occasion pour les prendre en photo. Elle est un poil floue car j’ai dû faire la mise au point en manuel, l’autofocus de cet objectif ne fonctionnant plus, mais elle est acceptable comme photo de reportage.

J’espérais être relativement discret, surtout que je n’utilise pas du gros matériel, ni même de flash, mais ça s’est vu. D’autres touristes m’ont imité et elles se sont retrouvées bloquées quelques minutes.

Je suis vraiment désolé de les avoir ainsi dérangées, car, avant mon intervention, personne ne semblait oser les prendre en photo. Heureusement, cela n’a pas duré longtemps, et elles ont pu reprendre leur chemin sans tarder. La prochaine fois, je pense que je m’abstiendrai.

Voilà donc pour ce Kyoto 2017. Ça a été mon premier voyage au Japon, et une belle petite aventure pour moi. Je regrette seulement de ne pas être suffisamment connaisseur de la culture ou de l’histoire japonaise, ce qui pourrait peut-être améliorer la qualité de ma photographie. Cependant, même sans cet avantage, cela reste passionnant à vivre.

Nikkō 2019

Commençons par la fin. À Kyoto, ma dernière photo était un petit dragon, à Nikkō, ce sera la première, au sanctuaire Asakusa :

Le passage à Asakusa, à Tokyo sera de courte durée et n’excitera guère davantage ma curiosité. J’attendais vraiment Nikkō et son lac.

On croirait voir un couple d’amoureux, ce qui est peut-être le cas, mais ici ils étaient surtout concentrés sur leur téléphone. Il suffit cependant d’un angle approprié pour faire illusion.

Ce lampadaire s’est imposé à moi. Rien à faire, il voulait que je le photographie.

À quelques distance du lac, au soleil couchant, j’ai pu saisir cet effet de lumière. Par un heureux hasard, la photo est légèrement floue. Ce qui est parfait à mon sens.

Promenade en forêt non loin du lac. Les lieux étaient censés héberger des ours. On n’en a pas vu un seul.

Et voici la star des lieux : la libellule. Il y en a partout, en forêt, au bord du lac, en ville. Elles y sont plus nombreuses que les mouches. Cela donne un petit quelque chose de féerique…

Le papillon qui suit est bien abîmé. Il est probablement toxique ou a très mauvais goût, ce qui peut expliquer les ailes accrochées par des oiseaux qui l’ont rapidement relâché.

Argynnis laodice

Une araignée immobile sur un tronc d’arbre aux pattes illuminées par un rai de lumière.

Ici, un grand papillon planeur qui s’est ingénié à rester hors de portée pendant de longues minutes. La photo a été prise en portant l’appareil à bout de bras car, bien que s’étant rapproché, il était encore trop loin pour en faire une photo sous le meilleur angle. Dommage.

Parantica sita

Un opilion qui se croyait bien caché. Il y en a beaucoup aussi. Certains ont des pattes quasiment invisibles de par leur finesse, mais révélées tout de même par des motifs clairs comme des points blancs aux articulations.

Les statues de Nikkō sont une étrange curiosité locale. Des dizaines de statues vêtues d’un bonnet et d’un plastron rouges se tiennent là sans raison apparente. Il n’y a pas de temple. Rien que des arbres, des mousses et quelques vieilles pierres pour leur tenir compagnie.

Comme je l’ai appris plus tard, il s’agit de représentations d’enfants, des bouddhas Jizō, plus précisément. Une rivière coule juste à côté. Lorsque ces photos ont été prises, il s’agissait d’un torrent tumultueux mais à la faible profondeur. Cependant, on pouvait deviner aux rochers constituant son lit, qu’il peut arriver que son niveau monte beaucoup plus haut. Ainsi, de nombreux accidents ont eu lieu au cours de l’histoire, notamment des jeunes enfants noyés lors de crues brutales de la rivière. Les statues sont ici placées en leur mémoire.

Là encore, comme pour les statuettes photographiées précédemment à Kyoto, leur présence confère une ambiance presque fantastique et peut éventuellement inspirer quelque inquiétude à certains.

Celui-ci m’a interpellé. On dirait que la tête de la statue au deuxième plan est passée devant, mais il n’y a pas de corps. Du fait de la présence de deux plastrons, il s’agit en réalité de deux statues différenttes, mais il est surprenant que l’un n’ait pas de tête quand l’autre n’a pas de corps.

Le dernier ici m’a aussi intrigué. Visiblement, la tête est perdue. Pour la remplacer, on a disposé une pierre, et celle-ci semble dessiner un profil humain. Était-ce volontaire ?

Dans l’agglomération de Nikkō, on trouve le Toshogu, un complexe composé de divers temples et édifices annexes. J’ai malheureusement manqué de temps pour tout voir, mais le peu que j’ai vu était sidérant. N’étant pas connaisseur, je ne me risquerai pas à commenter les photos qui suivent, il faut savoir cependant qu’elles peinent à exprimer l’ambiance du lieu…

Ici, la pluie a commencé à tomber. C’est pourquoi, sur une photo, je n’ai pas pu attendre qu’il n’y ait personne avant de la prendre. La pluie a eu l’avantage de souligner les structures en renforçant les contrastes.

Pour finir, un passage obligé à Nikkō, le Shinkyō, un pont marquant l’entrée de l’enceinte sacrée que seul le shogun et sa suite avaient le droit d’emprunter en son temps.

Voilà pour Nikkō. J’ai finalement fait assez peu de photos. Il faut admettre que la nature omniprésente et magnifique ici incite bien plus à la flânerie qu’au travail. J’y retournerai peut-être un jour…