Commençons par la fin. À Kyoto, ma dernière photo était un petit dragon, à Nikkō, ce sera la première, au sanctuaire Asakusa :
Le passage à Asakusa, à Tokyo sera de courte durée et n’excitera guère davantage ma curiosité. J’attendais vraiment Nikkō et son lac.
On croirait voir un couple d’amoureux, ce qui est peut-être le cas, mais ici ils étaient surtout concentrés sur leur téléphone. Il suffit cependant d’un angle approprié pour faire illusion.
Ce lampadaire s’est imposé à moi. Rien à faire, il voulait que je le photographie.
À quelques distance du lac, au soleil couchant, j’ai pu saisir cet effet de lumière. Par un heureux hasard, la photo est légèrement floue. Ce qui est parfait à mon sens.
Promenade en forêt non loin du lac. Les lieux étaient censés héberger des ours. On n’en a pas vu un seul.
Et voici la star des lieux : la libellule. Il y en a partout, en forêt, au bord du lac, en ville. Elles y sont plus nombreuses que les mouches. Cela donne un petit quelque chose de féerique…
Le papillon qui suit est bien abîmé. Il est probablement toxique ou a très mauvais goût, ce qui peut expliquer les ailes accrochées par des oiseaux qui l’ont rapidement relâché.
Une araignée immobile sur un tronc d’arbre aux pattes illuminées par un rai de lumière.
Ici, un grand papillon planeur qui s’est ingénié à rester hors de portée pendant de longues minutes. La photo a été prise en portant l’appareil à bout de bras car, bien que s’étant rapproché, il était encore trop loin pour en faire une photo sous le meilleur angle. Dommage.
Un opilion qui se croyait bien caché. Il y en a beaucoup aussi. Certains ont des pattes quasiment invisibles de par leur finesse, mais révélées tout de même par des motifs clairs comme des points blancs aux articulations.
Les statues de Nikkō sont une étrange curiosité locale. Des dizaines de statues vêtues d’un bonnet et d’un plastron rouges se tiennent là sans raison apparente. Il n’y a pas de temple. Rien que des arbres, des mousses et quelques vieilles pierres pour leur tenir compagnie.
Comme je l’ai appris plus tard, il s’agit de représentations d’enfants, des bouddhas Jizō, plus précisément. Une rivière coule juste à côté. Lorsque ces photos ont été prises, il s’agissait d’un torrent tumultueux mais à la faible profondeur. Cependant, on pouvait deviner aux rochers constituant son lit, qu’il peut arriver que son niveau monte beaucoup plus haut. Ainsi, de nombreux accidents ont eu lieu au cours de l’histoire, notamment des jeunes enfants noyés lors de crues brutales de la rivière. Les statues sont ici placées en leur mémoire.
Là encore, comme pour les statuettes photographiées précédemment à Kyoto, leur présence confère une ambiance presque fantastique et peut éventuellement inspirer quelque inquiétude à certains.
Celui-ci m’a interpellé. On dirait que la tête de la statue au deuxième plan est passée devant, mais il n’y a pas de corps. Du fait de la présence de deux plastrons, il s’agit en réalité de deux statues différenttes, mais il est surprenant que l’un n’ait pas de tête quand l’autre n’a pas de corps.
Le dernier ici m’a aussi intrigué. Visiblement, la tête est perdue. Pour la remplacer, on a disposé une pierre, et celle-ci semble dessiner un profil humain. Était-ce volontaire ?
Dans l’agglomération de Nikkō, on trouve le Toshogu, un complexe composé de divers temples et édifices annexes. J’ai malheureusement manqué de temps pour tout voir, mais le peu que j’ai vu était sidérant. N’étant pas connaisseur, je ne me risquerai pas à commenter les photos qui suivent, il faut savoir cependant qu’elles peinent à exprimer l’ambiance du lieu…
Ici, la pluie a commencé à tomber. C’est pourquoi, sur une photo, je n’ai pas pu attendre qu’il n’y ait personne avant de la prendre. La pluie a eu l’avantage de souligner les structures en renforçant les contrastes.
Pour finir, un passage obligé à Nikkō, le Shinkyō, un pont marquant l’entrée de l’enceinte sacrée que seul le shogun et sa suite avaient le droit d’emprunter en son temps.
Voilà pour Nikkō. J’ai finalement fait assez peu de photos. Il faut admettre que la nature omniprésente et magnifique ici incite bien plus à la flânerie qu’au travail. J’y retournerai peut-être un jour…