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Nikkō 2019

Commençons par la fin. À Kyoto, ma dernière photo était un petit dragon, à Nikkō, ce sera la première, au sanctuaire Asakusa :

Le passage à Asakusa, à Tokyo sera de courte durée et n’excitera guère davantage ma curiosité. J’attendais vraiment Nikkō et son lac.

On croirait voir un couple d’amoureux, ce qui est peut-être le cas, mais ici ils étaient surtout concentrés sur leur téléphone. Il suffit cependant d’un angle approprié pour faire illusion.

Ce lampadaire s’est imposé à moi. Rien à faire, il voulait que je le photographie.

À quelques distance du lac, au soleil couchant, j’ai pu saisir cet effet de lumière. Par un heureux hasard, la photo est légèrement floue. Ce qui est parfait à mon sens.

Promenade en forêt non loin du lac. Les lieux étaient censés héberger des ours. On n’en a pas vu un seul.

Et voici la star des lieux : la libellule. Il y en a partout, en forêt, au bord du lac, en ville. Elles y sont plus nombreuses que les mouches. Cela donne un petit quelque chose de féerique…

Le papillon qui suit est bien abîmé. Il est probablement toxique ou a très mauvais goût, ce qui peut expliquer les ailes accrochées par des oiseaux qui l’ont rapidement relâché.

Argynnis laodice

Une araignée immobile sur un tronc d’arbre aux pattes illuminées par un rai de lumière.

Ici, un grand papillon planeur qui s’est ingénié à rester hors de portée pendant de longues minutes. La photo a été prise en portant l’appareil à bout de bras car, bien que s’étant rapproché, il était encore trop loin pour en faire une photo sous le meilleur angle. Dommage.

Parantica sita

Un opilion qui se croyait bien caché. Il y en a beaucoup aussi. Certains ont des pattes quasiment invisibles de par leur finesse, mais révélées tout de même par des motifs clairs comme des points blancs aux articulations.

Les statues de Nikkō sont une étrange curiosité locale. Des dizaines de statues vêtues d’un bonnet et d’un plastron rouges se tiennent là sans raison apparente. Il n’y a pas de temple. Rien que des arbres, des mousses et quelques vieilles pierres pour leur tenir compagnie.

Comme je l’ai appris plus tard, il s’agit de représentations d’enfants, des bouddhas Jizō, plus précisément. Une rivière coule juste à côté. Lorsque ces photos ont été prises, il s’agissait d’un torrent tumultueux mais à la faible profondeur. Cependant, on pouvait deviner aux rochers constituant son lit, qu’il peut arriver que son niveau monte beaucoup plus haut. Ainsi, de nombreux accidents ont eu lieu au cours de l’histoire, notamment des jeunes enfants noyés lors de crues brutales de la rivière. Les statues sont ici placées en leur mémoire.

Là encore, comme pour les statuettes photographiées précédemment à Kyoto, leur présence confère une ambiance presque fantastique et peut éventuellement inspirer quelque inquiétude à certains.

Celui-ci m’a interpellé. On dirait que la tête de la statue au deuxième plan est passée devant, mais il n’y a pas de corps. Du fait de la présence de deux plastrons, il s’agit en réalité de deux statues différenttes, mais il est surprenant que l’un n’ait pas de tête quand l’autre n’a pas de corps.

Le dernier ici m’a aussi intrigué. Visiblement, la tête est perdue. Pour la remplacer, on a disposé une pierre, et celle-ci semble dessiner un profil humain. Était-ce volontaire ?

Dans l’agglomération de Nikkō, on trouve le Toshogu, un complexe composé de divers temples et édifices annexes. J’ai malheureusement manqué de temps pour tout voir, mais le peu que j’ai vu était sidérant. N’étant pas connaisseur, je ne me risquerai pas à commenter les photos qui suivent, il faut savoir cependant qu’elles peinent à exprimer l’ambiance du lieu…

Ici, la pluie a commencé à tomber. C’est pourquoi, sur une photo, je n’ai pas pu attendre qu’il n’y ait personne avant de la prendre. La pluie a eu l’avantage de souligner les structures en renforçant les contrastes.

Pour finir, un passage obligé à Nikkō, le Shinkyō, un pont marquant l’entrée de l’enceinte sacrée que seul le shogun et sa suite avaient le droit d’emprunter en son temps.

Voilà pour Nikkō. J’ai finalement fait assez peu de photos. Il faut admettre que la nature omniprésente et magnifique ici incite bien plus à la flânerie qu’au travail. J’y retournerai peut-être un jour…

Papillons et martin huppé

Profitant d’une démarche à effectuer à Taïpei, je suis allé traîner mes basques et mon appareil-photo au zoo une fois de plus. Je préférerais photographier des bestioles dans leur milieu, mais je n’en ai pas toujours le loisir. Ceci dit, techniquement, ce n’est pas forcément plus facile. Certes les animaux sont plus accessibles, mais ils ne se laissent pas photographier pour autant.

En fait, j’étais passé une fois précédente dans une sorte de pavillon réservé aux papillons, mais je n’avais pas emporté l’appareil. Je voulais revenir réparer cette erreur. J’ai fait beaucoup de tentatives, mais quand on devient exigeant, il ne reste plus grand-chose d’exploitable.

Voici donc les quelques photos correctes que j’ai pu obtenir.

Le premier appartient probablement au genre Tirumala, aussi appelé Blue Tiger par les anglophones :

Les suivantes sont des Idea leuconoe, ou grand planeur :

Idea leuconoe
Idea leuconoe

La photo suivante est ratée, mais son rendu est tout de même intéressant. Le résultat fait penser à une danse :

Idea leuconoe

Les deux suivantes montrent des Kallima inachus, probablement des Kallima inachus formosana, la feuille morte de Taïwan. Lorsque leurs ailes sont fermées, ils ressemblent à s’y méprendre à une feuille morte :

Kallima inachus

Mais ils révèlent des couleurs éclatantes lorsqu’ils sont ouverts :

Kallima inachus

Après ce passage chez les papillons, il me restait un peu de temps avant la fermeture du zoo. À tout hasard, je suis allé du côté des volières. Je n’ai pas été déçu. J’ai ainsi fait la rencontre d’un martin huppé. Le voici posant fièrement sur son petit panneau explicatif :

En fait de rencontre, l’animal n’était pas du tout farouche est semblait même apprécier la compagnie des humains. C’est ainsi que j’ai pu le photographier de près :

Acridotheres cristatellus formosanus

Sa curiosité le poussait même à se poser sur les visiteurs. Il a d’ailleurs passé pas mal de temps sur moi, sautant sur mon bras alors que je tentais de prendre une photo d’un autre oiseau qui passait par là.

Au zoo…

31 décembre, il fait beau et presque chaud, même. Sortie au zoo. Je n’ai pas vraiment eu le temps de faire toutes les photos que j’aurais voulu faire. Suivre un groupe est souvent une gageure pour un photographe qui ne peut que rarement consacrer le temps nécessaire à une bonne photo ; mais de temps en temps, on a un peu de chance…

On commence par ce qui me semble être un poney. Ici, on ne voit pas souvent d’équidés.

Un macaque semblant réfléchir intensément…

Le même, après réflexion.

Un oryx. Difficile de trouver plus doux regard.

Qui est en cage ?

Un animal si populaire qu’on ne le présente plus…

Du côté des volières, la lumière était détestable, sans compter la présence de grilles à mailles serrées ou de vitres sales. Il a été quasiment impossible de réaliser une photo acceptable. Évidemment, c’est un intrus dans une des volières qui a bénéficié d’un traitement adéquat.

Comme le poney, l’oie est ici un animal plutôt exotique.

Je ne connais pas cet animal. J’ai pris toute une série de photos de ses congénères à quelques mètres de là, mais aucune n’a été vraiment satisfaisante. C’est alors que j’avise cet individu isolé et comme camouflé dans les rochers.

Un émeu d’Australie. Les individus exposés là faisaient environ un mètre de haut et étaient séparés des visiteurs par une simple barrière de bois. C’est donc assez impressionnant, surtout pour les enfants. Leur bec est large et semble assez fort pour faire mal. En vérité, ces oiseaux semblent très paisibles. Ils peuvent provoquer un geste de recul au premier regard, mais je leur ai finalement trouvé une expression vraiment intelligente et aimable. Ils sont curieux, approchent volontiers les visiteurs pour les scruter attentivement sans aucun geste brusque, comme s’ils veillaient à ne pas nous faire peur.

Donc voilà, peu de photos vraiment intéressantes pour le moment. Peut-être aurais-je l’occasion de revenir en semaine sans avoir à suivre un groupe ou être gêné par les autres visiteurs pour prendre le temps d’obtenir de meilleures photos.