Pendant que je faisais des photos de Garrulax morrisonianus, je voyais souvent ces oiseaux grimper un talus derrière moi. En me retournant, je m’aperçois que le soleil donne juste au-dessus et fait briller les herbes. Cela m’a donné l’occasion de faire une de mes plus jolies photos.
Il est rare, en tout cas en ce qui me concerne, de faire volontairement une très jolie photo. C’est souvent la nature qui décide de me mettre en présence d’un sujet à l’esthétique exceptionnelle ou particulière. Il est fréquent que je prenne la photo sans être vraiment conscient de ce qu’elle va donner en définitive.
La surprise est quand je la vois en grand format sur un écran. On pourrait penser que depuis la photographie numérique il est facile de vérifier le résultat sur l’écran de son appareil. C’est clairement faux. Bien sûr, l’expérience permet de se douter que la photo qui vient d’être prise sera bonne ou non une fois retravaillée, mais il est vraiment difficile de juger de tout le potentiel d’une photo sur un petit écran d’appareil, aussi bon soit-il.
On se retrouve donc dans la position du photographe argentique condamné à attendre le développement de ses prises de vue pour savoir s’il a bien travaillé ou non, avec un peu moins de suspense tout de même.