Nous voici donc de retour pour suivre la cérémonie de mariage du couple déjà évoqué pour leurs fiançailles. Comme précédemment, tout commence chez la future mariée.
Celle-ci en plein préparatifs.
Un petit contre-jour pour le plaisir.
Je ne suis pas féru de ce style de photo, mais ici, ça passe plutôt bien et il est rare que cela ne plaise pas.
Arrivée du marié.
Le garçon ayant ouvert la portière de la voiture, celui-ci se voit gratifié d’une enveloppe rouge par le marié.
Un groupe de femmes, souvent des amies ou parentes de la mariée, attendent le marié à l’entrée et lui imposent des épreuves censées l’empêcher d’accéder à sa promise. Il choisit ici le premier défi à relever en tirant au sort. Il a la liberté de se faire aider par ses propres amis, des hommes, bien sûr.
Sa première épreuve consistera à éclater des ballons entre lui-même et un ami.
D’autres épreuves suivront, aussi ridicules que possible, mais plutôt bon enfant.
Cette étape une fois surmontée, il se rend chez sa future, qu’il n’a pas encore vue, pour ses préparatifs.
Pendant ce temps, les invités et la famille attendent qu’il soit prêt.
La mariée qui est maintenant prête est mise à contribution pour les inévitables photos-souvenirs.
J’en profite pour un petit portrait au débotté.
Le marié est maintenant prêt.
Ils paraissent enfin ensemble sous les applaudissements de l’assistance.
Outre la robe blanche issue de la tradition occidentale, on retrouve les demoiselles d’honneur.
Vient alors le moment le plus intense de cette journée lorsque les futurs mariés sont présentés aux parents de la mariée. À noter que les parents directs du marié ne sont pas présents. Ici, le père de la jeune femme confie sa fille au prétendant.
La tradition veut que la mariée pleure à ce moment-là. Elle redoutait de ne pas en être capable. Visiblement, ce ne fut pas le cas.
Et moi de me reprocher d’avoir oublié de virer ce fichu ventilateur qui gâche la photo. Tant pis.
Les parents rabattent le voile sur la tête de leur fille.
Le couple quitte le domicile de la mariée. On peut remarquer la petite demoiselle d’honneur encore sous le coup de l’émotion.
Arrivée au-dehors, la mariée est couverte d’un parapluie. Je ne connais pas la signification précise du parapluie, mais c’est une tradition très connue et souvent respectée. Elle est accompagnée par son frère et par la tante du marié qui tient le parapluie.
Techniquement, cette photo est ratée. Il y avait un contraste très fort entre les parties dans l’ombre du bâtiment et la robe blanche éclairée par le soleil direct, quasiment au zénith, sans compter une erreur d’exposition de ma part. C’est la seule que j’ai pu sauver pour illustrer cette séquence.
Autre moment crucial, mais surtout pour moi cette fois-ci : le lâcher de l’éventail. Au moment du départ, la mariée laisser tomber son éventail au sol. Cela symbolise l’abandon de son ancienne vie de jeune fille gâtée et son entrée dans la vie d’adulte pleinement responsable. Là, pas question de se louper pour la photo. L’instant ne dure qu’une seconde et il n’y a pas de coup d’essai. Fort heureusement, cette série plaira beaucoup au couple, malgré une légère erreur de mise au point à cause du mouvement de la voiture juste avant la première photo.
La main est aussi légèrement surexposée du fait du violent contraste entre la carrosserie noire et le soleil de plomb qui tombe sur cette scène.
D’autre part, cette série ne ressemble pas à ce que j’ai pu voir après une recherche sur internet. Beaucoup de photographes se contentent de prendre la main de la mariée tenant son éventail mollement appuyée sur le rebord de la portière. Les photos sont même souvent carrément face à la portière ou en avant de celle-ci, laissant voir l’arrière de la voiture, ce qui n’inspire pas vraiment l’idée du départ. Je n’ai pas trouvé de photo montrant l’instant même du lâcher.
Un dernier point : je n’ai pas réussi cette série tout seul. J’avais au préalable expliqué à la mariée le geste que j’attendais d’elle en lui précisant bien d’attendre une ou deux secondes avant de lâcher afin de me laisser le temps d’effectuer le cadrage et la mise au point. J’apprendrai plus tard qu’elle a cru mal faire et qu’elle a eu peur de m’avoir contrarié. J’espère qu’elle est rassurée maintenant.
Une fois l’éventail au sol et la voiture partie, le frère de la mariée doit le récupérer. C’est pourquoi il est descendu avec elle. Il n’y a pas de photo de ce moment. D’abord parce que je n’avais pas connaissance de ce point, ensuite parce qu’il y a eu un instant d’agitation des personnes présentes lorsqu’on a constaté que la voiture avait roulé sur l’éventail tombé juste devant la roue arrière. De mon côté, je m’étais déjà jeté sur l’écran de contrôle de mon appareil pour vérifier que j’avais bien les photos attendues, du coup, je n’ai pas vraiment eu conscience de ce qui se passait à ce moment-là.
La suite de la journée se déroulera dans une grande salle de banquet pour accueillir les nombreux invités du repas de mariage.
Des pommes sont apportées à la mariée qui attend dans la voiture arrivée devant l’entrée de la salle. Là, c’est un peu la confusion et il n’a pas été facile d’obtenir cette photo sur laquelle on peut deviner l’enfant qui tend le plateau, les pommes et la mariée.
Les mariés quittent la voiture accompagnés par l’enfant qui a apporté les pommes (dont je ne connais pas la signification). On remarquera l’enveloppe rouge sur le plateau pour récompenser l’enfant.
Le couple ne paraît pas directement dans la salle. Tout le monde n’est pas encore arrivé, ils vont donc s’installer dans une petite pièce à l’écart qui va leur permettre de se reposer un peu avant la suite.
On peut voir sur le dossier de la chaise une des jambes d’un pantalon posé là. L’autre jambe est posée sur la chaise de la mariée. Ce pantalon appartenant au marié symbolise le lien existant maintenant entre eux.
J’aime beaucoup cette photo. On voit bien qu’ils profitent là d’un petit instant d’intimité, qu’ils ne sont plus en représentation. On pourrait reprocher à la mariée de ne pas sourire à ce moment-là, elle-même s’en veut un peu de ne pas l’avoir fait ; mais en vérité, on ne passe pas son temps à sourire à quelqu’un qui nous connaît bien. À mon avis, c’est justement cette absence de sourire qui rend cet instant authentique.
Pendant ce temps, à l’entrée de la salle, les invités remettent leurs enveloppes rouges à destination du couple. Tout est soigneusement noté et on saura précisément qui a donné quoi. Cela peut sembler étrange voire choquant pour un occidental pour qui la somme donnée doit rester de préférence anonyme, mais les asiatiques n’ont pas de tabou au sujet de l’argent.
Le but pour le couple, en connaissant les montants, est de savoir quoi donner en retour s’ils se rendent à un événement organisé plus tard par un de leurs invités. Il existe des règles assez précises à ce sujet. Et surtout, il ne faut jamais donner moins en retour pour un événement équivalent sauf si l’on est vraiment en difficulté, ce que personne ne montrera, bien sûr.
Les invités commencent à affluer.
Lorsque la salle sera pleine, les mariés feront leur entrée par la grande porte, puissamment éclairés par un projecteur. Je ne m’attendais pas à ce projecteur et il va me falloir un peu de temps pour me dépatouiller avec mes réglages tout en marchant à reculons. Je réglerai le problème un peu tard puisqu’ils ont marché assez vite et je n’ai pu prendre que quelques photos correctes.
Sur scène avec leurs parents respectifs pour le toast.
Le repas sera entamé avec un plat traditionnellement servi pour les mariages pour se poursuivre ensuite normalement.
Quelques temps après, la mariée change de robe et le couple fait sa deuxième entrée. Cette fois-ci, je suis prêt.
Ils apportent des bonbons pour les enfants. Chacun veut sa part et un mouvement de foule se produit autour des mariés.
Ils s’en échappent peu de temps après.
Il y a de l’élan dans cette photo, je trouve.
Retour sur scène d’où ils appellent les enfants pour la distribution de bonbons.
Ceux-ci ne tardent pas.
Puis vient les toasts à chaque tablée.
Il y a plus de trente tables à saluer, il vaut mieux tourner au jus de fruit.
Avec quelques surprises comme ce verre douteux.
Clairement, ce n’est pas bon.
Un peu plus tard, un verre d’alcool fort lui sera proposé, apparemment désapprouvé par la mère de la mariée à droite. Aurait-elle peur que son gendre soit alcoolique ou le devienne ?
Un peu d’aide est la bienvenue.
Enfin, troisième robe pour la mariée.
Puis le couple se poste devant un fond et attendent là le départ des convives avec des bonbons et des cartes-souvenirs, disponibles pour les photos de groupes.
Mais faire le pied de grue avec une panière pleine, c’est fatiguant.
Les groupes, ça n’intéresse guère que ceux qui sont photographiés. En ce qui me concerne, j’aime bien quand ça ne se passe pas vraiment comme prévu. Notamment avec les enfants.
Parfois, il y a quelques mises en scène. Ici, je crois bien qu’il s’agit d’une allusion au petit chat qui balance la patte que l’on peut voir dans de nombreux commerces asiatiques et qui est censé apporter la richesse.
Cette journée de travail s’est terminée vers 15 h 30 après avoir débuté vers 8 h 30. Heureusement que les mariages taïwanais sont rarement longs car cela a été difficile à tenir pour le débutant que je suis pour ce type de photographie. J’ai pris un millier de photos, mais les nombreuses erreurs techniques que j’ai commises ont rendu celles-ci difficiles à traiter pour n’en tirer qu’un peu plus de trois-cents.
Ceci dit, les mariés ont tout de même été contents de mon travail. C’est ce qui compte.
Tous mes vœux de bonheur et merci à eux pour m’avoir donné l’occasion d’apprendre et de progresser…